Il nous faudra encore une journée pour avaler les 400
kilomètres qui nous séparent de la frontière.
Les pistes sont larges et très roulantes, et nous parvenons
à maintenir une moyenne d'environ 80 km/h sur de longues
étendues sableuses parsemées de quelques dunes.
Puis, en guise de poste frontière, se dresse le premier
village nigérien, Assamaka. L'ambiance est plus joyeuse.
Le vieux poste-radio négocié à quelques touristes
allemands passés plus tôt, hurle au fond de la pièce
où s'entassent la dizaine de gendarmes et autres vendeurs
d'arachides. Le rituel des formalités frontalières
recommence : gendarmerie, police, douane, assurance, change...
On nous informe qu'il n'y a plus de bières au village et
que le ravitaillement est attendu dans la soirée. Dommage,
nous qui rêvions d'une bière bien fraîche,
il faudra encore attendre.
Nous ramassons Joseph en stop et l'emmènerons
jusqu'à Agadez, à 400 kilomètres
de là. Encore du sable et de la navigation au GPS,
et nous atteignons Arlit (et le goudron) en deux jours.
Ça y est, le désert est derrière
nous. Nous circulons désormais sur du goudron et
ne le quitterons plus.

La mosquée d'Agadez
Un petit passage à Agadez, histoire de bien décompresser
et d'évacuer le stress de la conduite sur piste
et du Sahara, avant d'avaler les 1000 kilomètres
vers Niamey, où nous retrouverons François,
inquiet de notre retard.
Niamey est une grande ville, où s'emmèlent
urbanisme et vie de quartier, goudron et contre-allées
sableuses. Les allées étroite du marché traditionnel,
les abords du fleuve Niger ou la brousse environnante font partie
de ces lieux tranquilles où nous passerons deux semaines
avant de descendre vers le Bénin.